


Voici, j'apporte les prémices des fruits du sol
que tu m'as donné, ô Eternel… Deutéronome 26 :10

Le Seigneur avait conduit Israël par son Ange et Moïse à travers le désert jusqu'aux portes de Canaan. Ce qui avait été longtemps une espérance se matérialisait devant le peuple maintenant. Bientôt ils entreraient en possession de l'héritage promis. Chacun d'envisager alors ce que serait son avenir, l'un cultiverait des céréales, l'autre la vigne, un autre encore les oliviers, tandis qu'un autre considérait son cheptel ovin. Les promesses du Seigneur ne resteraient pas vaines, elles allaient s'accomplir. C'est alors que Moïse selon la Parole de l'Eternel avertit le peuple de ne point oublier celui qui les avait conduits jusque là et qui allait en plus les établir dans leurs nouvelles richesses.

Pour marquer cet honneur dû à Dieu, le peuple devait chaque année offrir les prémices de ses revenus (fruits du sol, pâte, animaux) au Seigneur. Cette offrande était assortie d'une promesse de prospérité pour toute l'année à venir :
Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu : Alors tes greniers seront remplis d'abondance, Et tes cuves regorgeront de moût.
Proverbes 3 : 9 - 10.

Les prémices consistaient donc à prélever au début de l'année la première part des revenus, à la serrer pour l'offrir à l'Eternel. Abel notamment offrit les prémices de ses troupeaux,
Genèse 4 : 4. Il est mentionné aussi un homme de Baal-Schalischa qui apporta du pain des prémices à l'homme de Dieu ( Elisée ), vingt pains d'orge, et des épis nouveaux dans son sac.
2 Rois 4 : 42. Mais plus généralement, les prémices étaient partagées au moment de la seconde fête de l'année, celle des Prémices qui suit immédiatement la Pâque. Les israélites apportaient auprès des sacrificateurs des gerbes de la nouvelle moisson et les offraient à Dieu.

Cette fête typifiait la nouvelle plante, le grain de blé tombé en terre et qui portait maintenant du fruit, Jésus-Christ ressuscité. Il est les prémices de ceux qui sont morts
(1Corinthiens 15 :20) dans la foi et qui attendent la résurrection des saints.

Notre espérance est certaine, elle s'accomplira. toutefois en ce début d'année, interrogeons-nous sur les prémices que nous pouvons offrir à Dieu ?
Il ne s'agit pas seulement de savoir quelle part de nos revenus nous
donnerons au Seigneur mais plutôt de considérer déjà si Dieu est honoré dans nos projets comme il se doit en occupant le premier rang, les prémices de toutes choses ? Nous pouvons être préoccupés par toute sorte d'idées, de soucis, d'évolutions et nous espérons une bénédiction divine, mais Dieu a-t-il été honoré ? Nos pensées, nos forces, notre temps et nos revenus sont-ils des prémices pour le Seigneur ou restent-ils notre part ? Honorons Dieu dans tout cela et soyons convaincus que le Seigneur enverra sa bénédiction.
Franck Lefillatre