JEN n°31 : Les évangiles de la nativité
Mathieu 1 et 2 Luc Ch1; 2 : V 23 à 38
En raison de leur contenu qui touche au merveilleux, ces récits ont été trés tôt l'objet d'interprétations, de commentaires, de rajouts et de traditions d'une incroyable diversité.
Faisons tout d'abord le point sur quelques croyances populaires :
La date du 25 décembre :Cette date s'est imposée vers dès le IIIe siècles. Elle coïncidait avec la fête païenne du solstice d'hiver. En fait cette naissance a dut se situer avant la mort d'Hérode le Grand : Mat-2:19 ; Luc-1:5. Flavius Josèphe : (guerre juive II) précise que ce décès est intervenu alors que la fête des azymes allait commencer ; ce qui la situe alors entre le 1er et le 14 Nissan année -4, qui correspond à l'année 750 de Rome. Flavius Josèph nous dit aussi qu'un peu plus tôt il y avait eu dans la nuit du 13 au 14 mars une éclipse de lune alors que la maladie d'Hérode emprirait.
Année zéro :Notre calendrier est basé sur les calculs érronés du moines Denys le petit qui au 7eme siècles situait le début de l'ère chrétienne en l'an 754 de Rome au lieu de l'an 750. Il y aurait alors une différence de 4 ans. Nous serions ainsi en retard de 4 ans sur la naissance de Christ.
L'heure de minuit :Cette date a été inspirée par le livre de la sagesse:(livres apocryphe)
ch 18:14/15 :
"Un silence paisible enveloppait tous les êtres et la nuit était au milieu de sa course ; alors la parole toute puissante quittant les cieux et le trône royal bondit comme un guerrier impitoyable au milieu du pays maudit avec pour épée tranchante ton décret irrévocable."
La crèche, l'âne et le boeuf :Pour la plupart la nativité se résume à quelques notions simples basées sur la tradition : La crèche, l'âne, le boeuf et les rois mages : Balthasar, Melchior et Gaspard. Pour quelques uns s'y ajoutent le massacre des innocents, la fuite en Egypte et la conception virginale de Marie. Or, la naissance de Jésus et les évangiles de la nativité sont tout autre choses d'autrement sérieux et combien plus instructif. Par trois fois l'évangiliste Luc nous dit que Marie coucha l'enfant nouveau né dans une mangeoire ; (grec : Phatné : crèche).
L'âne et le boeuf sont suggérés par : Esaïe 1:3
"Le boeuf connaît son possesseur et l'âne la crèche de son maître".
Cela complétait l'image de la mangoeire et cela allait accréditer la tradition populaire sur cet évènement qui prenait de ce fait l'importance qu'on lui connaît encore de nos jours. Mais cette naissance est bien un évènement unique qui a changé la face du monde ; de là l'importance scripturaire que lui ont donné les deux évangéliste. Dés le début les apôtres ont été confrontés à un problème majeur, celui de démontre que le Christ Jésus dont ils proclamait la bonne nouvelle était bien celui qui avait été annoncé par les prophètes anciens. En effet les juifs avaient du mal à admettre que Jésus, le fils de Joseph était vraiement Meschia Israël qu'attendait la tradition hébraïque. Ils espéraient un messie libérateur de l'occupation étrangère, libérateur de ce nouvel esclavage, un autre Moïse en quelque sorte, et ils se trouvaient confrontés à un homme trés ordinaire, considéré comme un prophète par beaucoup, mais qui ne répondait en aucune manière à celui qu'ils espéraient. Mathieu va démontrer au peuple judéo-chrétien que le Seigneur Jésus était bien celui qui devait venir conformément à l'annonce prophétique de 2 samuel 7. Luc va implanter le Seigneur Jésus dans son ministère de berger et sacrificateur.Tous deux vont de plus, dès la nativité, élargir l'action du Christ dans la vision eschatologique."Le boeuf connaît son possesseur et l'âne la crèche de son maître".
Noël est pour le monde chrétien une fête qui ce veut avant otu une fête de reconnaissance pour le don du Christ sauveur. Mais cette fête contrairement à Pâque et Pentecôte, ne repose sur aucune référence biblique ; elle est le fruit de la tradition dans le but fort louable de louanges et d'adoration ; malheureusement elle est devenue aujourd'hui, pour beaucoup d'églises, une liturgie spectacle, et pour le monde, une occasion de libations qui frise le paganisme : (la fête des enfants).
Que Noël soit toujours pour les chrétiens un moment de reconnaissance infinie pour le don du Christ Jésus notre salut et d'actions de grâce envers le père de toute éternité.
Qu'a cette occasion nous soyons de nouveaux Siméon. Comme lui que notre coeur, notre âme et notre esprit soient à l'unisson de son action de grâce infinie et que chaque chrétien puisse dire lui aussi :
"Mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé pour tous les peuples Lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israêl."
M.Armengo